Semaine scolaire

Publié le par Paul Monnoyer

Le 27 septembre 2007, le ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, a annoncé la suppression de l’école le samedi matin à compter de la rentrée 2008.

 

Cette mesure représente un véritable bouleversement l’organisation scolaire. Rythme de l’enfant, conditions d’intégration de l’école dans la politique éducative locale, rôle des différents acteurs éducatifs, moyens humains et financiers mis en œuvre dans les écoles sont touchés par cette décision. Il convient donc d’envisager cette réforme dans sa globalité et d’en mesurer tous les impacts sur les choix locaux de politique et d’organisation éducative.

 

Pour les élèves, la semaine de cours comptera à partir de septembre 2008, 24 heures de cours à répartir sur quatre jours ou quatre jours et demi au lieu de 26 aujourd’hui. Les enseignants continueront à travailler 27 heures, les 3 heures de différence étant réparties entre 1h40 de soutien scolaire et 1h20 de temps pédagogique.

 

Aucun décret n’est paru à ce jour pour  préciser le fonctionnement de ce nouveau dispositif.


La réorganisation de la semaine scolaire qui s'impose aux collectivité, vont les forcer à se (ré)interroger sur l'organisation de la semaine, du temps scolaire, au temps libre, en passant par tous les temps périscolaires.


Cette réorganisation est forte d'enjeux, non seulement pour les collectivités, mais aussi pour l'Education Nationale et tous les partenaires associatifs, mais essentiellement et surtout pour l'enfant.


Les nouvelles organisations prévues vont chambouler un certain nombre d'organisations, et vont nous obliger à redéfinir les missions, tous partenaires confondus, et à s’organiser, dans un seul but : le bien être de l'enfant.


On peut regretter que les décisions soient prises au plus haut niveau de l’Etat, sans concertation, avec les enseignants, les parents d’élèves, et surtout les collectivités locales qui ont la charge de mettre en œuvre l’accueil des enfants.


Comme d’habitude l’Etat Central ne se soucie guère des réalités locales, et décide unilatéralement (souvent actuellement,  sous la pression des sondages et des lobbies !) de se qui doit se passer sur les territoires. On ne peut que constater une fois de plus que les décisions pour la Bretagne, comme pour les autres régions, ne sont pas prises sur les territoires de compétences, et que la mise en œuvre revient toujours aux territoires sans moyens complémentaires.


Sur des sujets aussi importants que l’éducation, donc, l’avenir de nos enfants, les façons de faire de l’Etat prouvent leur incompétence à avoir une vision à long terme. Les effets d’annonce ne sont pas suivis des décrets et circulaires. Le message semble clair, c’est « demer… -vous », mais il faut que cela soit en place dés la rentrée. A charge de collectivités territoriales d’essayer de rendre le meilleur service public possible, en naviguant en plein brouillard.

Publié dans Hulmeur(s)

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